Le commerce de récupération (ferraille, chiffons,…) existe à Paris depuis toujours. De nuit, chiffonniers, crocheteurs et biffins parcourent la Capitale pour y collecter leur butin. Chassés de Paris à la fin du XIXe siècle par la municipalité soucieuse de l’assainissement de la capitale, les chiffonniers installent leurs campements et leurs baraques entre les fortifications et les premières maisons du village de Saint-Ouen. Petit à petit, apparaissent des guinguettes, de nombreuses échoppes qui en font une destination de promenade populaire du dimanche pour les parisiens qui viennent consommer là un petit vin blanc non taxé. Entre 1905 et 1914, des reportages pittoresques dans la presse contribuent à l’augmentation du nombre de curieux et de marchands. Une mode est lancée, le Marché aux Puces est né…Après la Première Guerre Mondiale, le Marché est tellement fréquenté que des « hommes d’affaires » auront l’idée d’acheter des terrains, d’y aménager des rues et de faire venir l’eau et l’électricité pour y louer des stands à bon prix. Entre 1920 et 1991, les marchés « en dur » se constituent.
Les premiers marchés: Au lendemain de la grande guerre (1920), les premiers marchés se constituent. Face au succès des puces, de nombreux hommes d’affaires décidèrent de s’y installer. Ils y aménagent des rues, et font venir eau et électricité.Romain Vernaison est le premier à installer des petites baraques préfabriquées, louées à des prix excessifs par les brocanteurs et les chiffonniers. Le Marché Malik – nom d’un prince albanais qui réaménagea un vieux restaurant en un espace de marché- fut crée peu après le Marché Vernaison. En 1925, suite aux multiples pressions et demandes d’expulsions des brocanteurs installés sur la « zone », une association d’antiquaires se constituait et s’installait sur le champs des rosiers pour donner lieu à un troisième marché : le Marché Biron. Dès le début, celui-ci est reconnu comme le lieu où l’on trouve des meubles anciens de qualité, des bois dorés, de la verrerie… L’extension des puces se poursuit avec l’ouverture du Marché Jules Valles en 1938. Espace resté fidèle à l’esprit originel des puces, le Marché Jules Valles est l’endroit des découvertes d’objets insolites et des bonnes affaires.Dès lors, le lieu devient à la mode, la foule recherche l’ambiance du Marché aux Puces renommé pour ses cafés, ses bistrots, ses restaurants et activités ludiques (guinguettes, jeux de tonneaux…). Les commerces locaux sont rachetés par des antiquaires, brocanteurs ou artisans qui s’implantent autour des marchés existants. Entre 1947 jusqu’aux années 90, de nouveaux marchés ouvrent leurs portes, avec chacune leurs spécificités : mobilier du XVIIIe , XIXe , XXe siècles, vêtements, livres anciens…
Christopher Dongsan
Maria Fernanda Guzman
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire